Visite du site informatique d'Orange de Fleury les 17 et 31 janvier 2020 à 14 heures (DSI)

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38 membres de notre association ont pu se plonger au cœur de l’innovation dans le domaine informatique, sur le site de la Direction du Système d’Informations situé dans un cadre champêtre à la sortie de Fleury-les-Aubrais.

Une fois passé le poste de garde, nous nous sommes regroupés dans le hall d’entrée du bâtiment C. Nous avons pu y découvrir des panneaux avec les maquettes et plans des futurs bâtiments en construction sur le site d’Interrives. En 2021, sur ce nouveau site, vont être regroupés pratiquement tous les services Orange présents sur l’agglomération, hors agences, centre d’impression des factures et Unités d’intervention.

 Le DRH du site, M. Didier Ladoué, nous a accueillis et emmenés jusqu’à la Code Room, salle réservée aux personnels qui souhaitent toucher au domaine de l’Innovation.

Il nous a rappelé que France Télécom, devenu Orange en 1994, est présent dans près de 30 pays pour 266 millions de clients.

Orange est la 49ème marque mondiale, tous domaines confondus, en 2019, le 7ème opérateur pour les mobiles et le n°1 en Europe pour la fibre optique avec 37,1 millions de foyers raccordés.

65 millions de clients en 4G ; 39,2 millions de clients Orange Money en Afrique principalement.

240 000 kms de câbles sous-marins.

148 000 salariés dans le groupe dont 90 000 en France.

Le Directeur du Système d’Informations est Koen Vermeulen, un Belge une fois !

La DSI est répartie sur 30 sites en France, Fleury ayant été le premier en 1977 et la Direction y était installée. Elle est maintenant à Arcueil qui est devenu le plus gros site avec 623 personnes, seules 135 personnes sont encore sur le site de Fleury.

Pour couvrir l’ensemble du domaine commercial, technique, de facturation, de comptabilité, etc, 1050 applications informatiques sont nécessaires, alors qu’il fut un temps il y en fallait près de 3000.

Il y a encore moins de 10 ans, on travaillait par versions d’applications qui prenaient plusieurs mois pour être installées et qui ne correspondaient plus aux besoins réels du moment, lors du déploiement. De ce fait, la méthode de travail a complètement changé. La méthode Agile s’est généralisée : développement par courtes itérations de 2 à 3 semaines avec mise en place rapide pour coller aux besoins des utilisateurs et du marché, avec des équipes réduites de 5 à 10 personnes.

Rapide présentation des différents métiers du SI couvrant les 3 domaines : pilotage, fonctionnel et technique, allant du Directeur de Projets aux Développeurs en passant par les Chefs de Projets, Concepteurs, Architectes Fonctionnels, Architectes Techniques, Ergonomes, Exploitants, etc…

A la DDSI, on a environ 50% de sous-traitance, mais certains développements qui se faisaient à l’étranger, notamment en Inde, sont réinternalisés, à cause des problèmes de difficultés de fonctionnement (langues, décalage horaire, qualité …).

Les SUPERDEVELOPPEURS de Code-Room prennent le relais.

La Code-Room : - qu’est-ce qui se cache derrière ce nom ? Tout simplement, un espace communautaire pour les développeurs où tout un chacun peut venir passer quelques heures pour échanger, trouver une solution à un problème, ou participer à des recherches et développements sur des prototypes innovants.

Thomas nous présente un petit boitier qui tient dans la main et qui contient une petite UC, avec des ports (sorties) USB, HDMI, réseau. C’est finalement un micro-ordinateur, le Raspberry, qui ne coûte que 30 €.

Avec un écran, un clavier et une souris, il est grandement suffisant pour faire de la bureautique, jouer à des jeux de base !

Eux l’utilisent pour l’imprimante laser, la robotique, la domotique.

En parlant domotique justement, Fred nous présente l’installation qu’il a effectuée chez lui à l’aide d’un Raspberry et d’éléments connectés, sondes de température des pièces et de la piscine, détecteurs de présence, lampes, etc. Il nous fait des démonstrations d’allumage de lampes à partir de son smartphone ou de sa montre connectée.

Après la domotique, place à la robotique.

Thomas nous questionne :

« - Pouvez-vous me citer des robots ? »

« - Connaissez-vous la différence qui existe entre objets télécommandés, automates et robots ? »

Après quelques hésitations et réponses plus ou moins pertinentes, nous trouvons les réponses :

• Un objet télécommandé : l’homme interagit, il est décideur.

• Un automate : il est programmé et effectue toujours la même tâche.

• Un robot : il possède des capteurs et réagit en fonction de l’environnement.

Les « super-codeurs » travaillent actuellement sur un prototype de robot qui sera installé au plafond des répartiteurs téléphoniques. Ce robot muni d’une caméra pourra monter et descendre pour examiner les fermes à distance.

Place ensuite à l’Intelligence Artificielle. L’IA n’est pas récente puisque des chercheurs américains ont inventé cette expression en 1956 !

Elle a vu son origine dans le domaine médical.

La notion fondamentale : c’est APPRENDRE. Pour cela, elle emmagasine des millions de données et met en œuvre des algorithmes mathématiques pour trouver la réponse. Mais l’I.A n’a jamais de certitude absolue. Elle s’enrichit au fur et à mesure des données emmagasinées.

Elle s’étend dans de nombreux domaines, comme pour la reconnaissance faciale ou dans l’automobile avec la Tesla, par exemple.

Petit échange sur le concept de morale/machine avec le test de personnes au volant d’une voiture dont les freins lâchent alors que 2 piétons sont devant elles sur un passage clouté : soit on les percute et on les tue, soit on les évite et on se tue en rentrant en collision avec un bloc de béton. Différents scénarii en fonction de personnes à percuter (enfants, vieillards, races, ..).

 Puis, démonstration de création de visage à la volée grâce à l’I.A. : visage plus vrai que nature de personnes qui n’existent pas mais dont le visage est constitué à partir d’éléments de millions de portraits de personnes réelles).

 Vous pouvez le voir sur le site : https://thispersondoesnotexist.com/     puis touche F5 pour créer un autre visage. C’est bluffant !

Tout aussi bluffant à partir d’une photo, la suppression d’un personnage sur une plage : la plage, la mer, le ciel, tout est reconstitué en une fraction de seconde !

Place ensuite à une démonstration d’impression en 3D. Fred nous explique le fonctionnement de l’imprimante 3D, comment on passe d’une modélisation en 3D à un logiciel de « découpage en tranches » qui fournira à l’imprimante les directives de déplacement de la tête pour déposer en couches successives le plastique fondu.

Que de belles découvertes.

Tous les participants ont été conquis par cette visite, autant par l’accueil que par la présentation très décontractée et très abordable de nos hôtes. Nous n’avons pas vu passer l’après-midi.

Un grand merci à Didier, Sébastien, Arnaud, Thomas et aux 2 Fred.

NB : Si vous voulez découvrir ce monde de l’Innovation, nos hôtes ont accepté d’accueillir un 3ème groupe soit en juin, juillet ou septembre.

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Jean-Marc Sproni